Petite rando sur les îles du Frioul sous un soleil radieux. Les goélands (gabians dans le parler local) surveillent leur territoire avec soin. Dès qu’on s’approche d’un peu trop près, ils pleurent ou miaulent (dixit Wikipedia) pour avertir leurs semblables de l’arrivée d’intrus. Quand je fais cette photo, je marche sagement sur le sentier principal qui traverse l’île, à environ cinq mètres de ce couple de gabians qui fait comme si de rien n’était.
Quand je m’approche, la dame me fait l’article : « Des poulpes de roche, ils sont vivants, ils viennent d’être pêchés », me dit-elle pour me convaincre. Ils sont trois, un seul se tient au milieu, les autres sont recroquevillés dans les coins du bac. La dame ne sait pas que j’ai vu le documentaire My octopus teacher (Mon ami le poulpe, en français) qui raconte l’incroyable amitié entre un poulpe et un plongeur qui lui rend visite au quotidien pendant presqu’un an. Elle ne sait pas non plus que je viens de terminer « L’éloquence de la sardine »*, un merveilleux livre sur le monde sous-marin. Autant dire que je suis reparti les mains vides.
*L’éloquence de la sardine de Bill François, éditions J’ai lu. Une véritable immersion à la rencontre des poissons, crustacés et autres bestioles dont on ne sait quasiment rien. Un régal de lecture même si on n’est pas passionné par le monde sous-marin. Et c’est mon cas.
Un mercredi soir de février frisquet. Il est 18 h 30, la nuit vient juste de tomber. Je fais un tour sur l’esplanade Jean-Paul II qui surplombe le quai devant la Major. C’est pas la foule ! Quelques rares passants pressés et un homme sympathique et son chien qui ont la gentillesse de passer devant moi. J’en ai un peu rajouté dans le sombre pour créer une ambiance.
Les trois-quart du temps je me déplace à deux roues ou à pied. Pour une fois où je suis en voiture, et à la place passager, j’en profite ! Malgré mes bruits de bouche pour l’intéresser, le petit chien blanc ne me jette pas un regard. Le bazar ambiant, sans doute.
Le samedi 8 mai, c’est la régate aviron de l’ASPTT à la Pointe Rouge. Je profite de mes allers retours pour photographier le public assis sur la digue du large. Là, posté derrière les gens, je fais un petit bruit de bouche pour attirer l’attention du gros chien. Ça marche au-delà de mes espérances.