Frioul

Je suis devant la Major, le bateau quitte le quai en direction du Frioul.
Beau moment : le ciel est superbe, le navire glisse sur l’eau et j’ai le sourire en pensant à ce que disait Philippe Noiret de la vie : « Le voyage est court. Essayons de le faire en première classe. »

Vieux Port

Quand je m’approche, la dame me fait l’article : « Des poulpes de roche, ils sont vivants, ils viennent d’être pêchés », me dit-elle pour me convaincre. Ils sont trois, un seul se tient au milieu, les autres sont recroquevillés dans les coins du bac.
La dame ne sait pas que j’ai vu le documentaire My octopus teacher (Mon ami le poulpe, en français) qui raconte l’incroyable amitié entre un poulpe et un plongeur qui lui rend visite au quotidien pendant presqu’un an. Elle ne sait pas non plus que je viens de terminer « L’éloquence de la sardine »*, un merveilleux livre sur le monde sous-marin. Autant dire que je suis reparti les mains vides.

*L’éloquence de la sardine de Bill François, éditions J’ai lu. Une véritable immersion à la rencontre des poissons, crustacés et autres bestioles dont on ne sait quasiment rien. Un régal de lecture même si on n’est pas passionné par le monde sous-marin. Et c’est mon cas.

Vieux-Port

Je ne sais pas s’il fête un quelconque événement ou s’il a simplement soif. Il est peut-être comme la femme dans la chanson de Renaud « Dès que le vent soufflera » :
Assise sur une bitte
D’amarrage, elle pleure
Son homme qui la quitte
La mer, c’est son malheur.