Canebière

Départ aux Réformés vers 10 h. La manifestation s’ébroue lentement, très lentement, il y a beaucoup de monde. Arrivé sur la passerelle qui enjambe le cours Lieutaud, impossible de trouver une place pour faire des images en surplomb. Je continue en direction de Castellanne avant de faire demi-tour et de remonter toute la manifestation, appareil à la main, jusqu’à son points de départ : je fais cette image alors que les derniers manifestants sont sur le point de démarrer, Il est un peu plus de midi.

Vieux-Port

Je ne sais pas s’il fête un quelconque événement ou s’il a simplement soif. Il est peut-être comme la femme dans la chanson de Renaud « Dès que le vent soufflera » :
Assise sur une bitte
D’amarrage, elle pleure
Son homme qui la quitte
La mer, c’est son malheur.

Panier

j’ai pris quelques photos à cet emplacement avec plusieurs passant(e)s. Je ne sais pas exactement pourquoi mais celle-ci est ma préférée : sans doute du fait du mouvement dans l’image et peut-être aussi d’un vague petit air entre le grand profil de droite et celui de la jeune fille pressée.

Panier

Bien avant de vivre à Marseille, j’ai aimé les souvenirs d’enfance de Marcel Pagnol. Je me souviens de la première fois où j’ai lu, il y a bien longtemps, cette phrase dans Le château de ma mère. Je me souviens aussi du film d’Yves Robert avec la voix off de Jean Rochefort qui la prononce tandis qu’on découvre le jeune Marcel à peine entré dans l’adolescence suivre les grandes roues du corbillard dans lequel on emporte sa mère. Cette phrase m’avait transpercé lorsque je l’ai lue pour la première fois.
Là, dans le Panier, assis sur des marches, je la relis plusieurs fois en espérant que parmi les enfants qui jouent sur la place quelques uns viendront dans mon cadre sans pour autant lire ces mots. Je n’attends pas très longtemps.

Parc Longchamp

J’arrive par le haut. Je la vois, de dos, seule, plongée dans sa lecture sur le bord des marches d’ordinaire occupées par des gens consultant leurs portables ou prenant le soleil. Je descends les escaliers en restant à distance jusqu’à la plateforme devant le muséum et là je me retourne. A aucun moment elle n’a levé la tête.
(Conseil d’ami : à voir en grand sur le blog plutôt qu’en vignette sur facebook.)